En vérité, je te le dis : Tu est Pierre,et sur cette pierre je bâtirai mon Église,et les portes de l'enfer ne l'emporteront pas sur elle.(Matthieu 16:18) L'orthodoxe résidant dans l'Occident post-chrétien[1] est souvent amené à débattre avec les catholiques la question du pape et du rôle de l'apôtre Pierre dans l'Église. Les catholiques ont généralement le réflexe de citer Mt 16, 18, verset sur lequel s'appuyerait la théorie de la primauté pontificale. Mais l'Évangile parle-t-il vraiment d'une place particulière et d'un rôle particulier de l'apôtre Pierre au sein du collège apostolique dans un sens « papiste » ? La tradition exégétique patristique donne une réponse claire à ces questions. Read more...
8) La matière du sacrement Nous communions au Corps du Christ. L’Écriture emploie le terme « corps du Christ » à propos de trois réalités : le corps né de Marie et élevé à la droite du Père après la Passion ; le pain eucharistique ; l’assemblée des fidèles. Pour autant qu’on puisse en juger, il ne s’agit pas d’une liste de synonymes, mais de l’expression d’une dynamique : en absorbant le pain eucharistique, les hommes deviennent Église afin d’avoir part à la victoire du Christ sur la mort. Read more...
4) Le sacrifice dans les deux Alliances Puisque le sacrifice du Nouveau Testament est comparé et même opposé aux sacrifices de l’Ancien, attardons-nous plus attentivement à ces derniers. « L’autel des holocaustes mesurait 30 coudées de largeur sur 15 de hauteur. Un feu éternel y brûlait. Ce n’était pas un foyer mais un véritable incendie. Représentez-vous le craquement, le sifflement, le grésillement du feu sur cet autel, imaginez l’espèce de cyclone planant au-dessus du temple. Selon la tradition, même la pluie ne parvenait jamais à l’éteindre (...) On y brûlait des bœufs entiers, sans parler d’une multitude de boucs, de béliers, etc. Imaginez quelle devait être l’odeur de brûlé et de graisse, si la fumée d’un simple chachlik oriental se sent à plusieurs rues de distance ! Selon Joseph Flavius, on immolait 265 000 agneaux pour les fêtes pascales (...) Les prêtres avaient parfois du sang jusqu’à la cheville, l’immense parvis était tout entier couvert de sang, les natures nerveuses devaient s’abstenir d’y monter. 13 taureaux étaient immolés le jour de la fête des tabernacles. Volens, nolens, l’ampleur du culte vétérostamentaire effrayait »[10]. Read more...
Ce n’est pas la victoire, que nous voulons, mais le retour de nos frères desquels nous souffrons d’être séparés. Saint Grégoire le Théologien La principale divergence dogmatique entre le catholicisme et l’orthodoxie reste l’incise occidentale au Symbole de foi commun, le fameux « filioque ». Là où le Symbole de Foi proclame « Je crois en l’Esprit Saint qui procède du Père » (cf Jn 15, 26), la tradition romaine ajoute : « qui procède du Père et du Fils ». Et depuis des décennies, les universitaires, tant occidentaux que russes, tournent en dérision les dogmatistes tenant de la lettre : et quoi, serait-ce à cause de cette broutille qu’ils se sont séparés ? Quelle broutille, en effet ! Qui plus est, on n’a rien enlevé, mais ajouté, et donc élargi, expliqué... Pourtant, il arrive que lorsqu’un propriétaire décide de surélever sa maison d’un étage, c’est tout le bâtiment qui s’écroule et devient inexploitable. Read more...
1) Œuvre commune Dans le christianisme, le salut n’est jamais voie individuelle, chemin privé. Même l’ermite, purifiant son âme dans les mortifications solitaires n’est pas sanctifié parce qu’il répond à des critères de bonne réception de la grâce, mais parce qu’il est demeuré dans son désert en tant que membre de l’Église. Read more...