Quel est le plus grand des commandements ? Homélie pour le 15e dimanche après la Pentecôte.

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Aujourd’hui le Christ nous donne, ou plus exactement, nous rappelle les deux commandements fondamentaux : aimer Dieu de tout notre cœur, de tout notre esprit et de toutes nos forces (c'est-à-dire avec toute la capacité d’aimer qui nous est donnée) et aimer son prochain comme soi-même. Lire la suite

L’Apôtre Pierre : reniement et repentir

A la fin du repas de la Pâque, Jésus dit avec tristesse : «en vérité Je vous le dis, l’un de vous Me trahira» (Mt 26,21). Les disciples se troublèrent. Ils L’aimaient sincèrement, mais chacun, intuitivement, comprenait que de l’amour à la trahison, il n’y a qu’un pas, et que ce pas peut être franchi sans même qu’on le remarque… «N’est-ce pas moi, Seigneur? N’est-ce pas moi?» — demandèrent Philippe, Jean, Mathieu... «N’est-ce pas moi?» — demanda Judas. Il semble qu’un seul des apôtres ne posa pas cette question : Simon, qui pour la fermeté de sa foi avait reçu du Seigneur le deuxième nom de Cephas (pierre, en araméen), ou, en grec, Petros (πέτρος «pierre, rocher»). Pierre était certain de ne pas trahir le Maître. Lorsque Jésus prévint les disciples qu’ils allaient tous douter de Lui cette nuit, Pierre s’écria : «Moi, je ne douterai jamais!» A son grand étonnement, il entendit cette réponse : Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.  (Mt 26, 33-34). Lire la suite

Saint Jean l’Apôtre : avec le Christ au Gologotha

Tout au long de l’Evangile, l’apôtre Jean ne se distingue en rien des autres apôtres du Christ. Comme les autres, il pêche des poissons, comme les autres, il pose au Maître des questions, parfois naïves ; avec les autres il s’émerveille de Ses miracles. Il est vrai qu’à partir d’un certain moment, il fait partie du petit groupe des apôtres que Jésus prenait toujours avec lui : dans la maison du centurion de Capharnaüm, dans la synagogue de Jaïre, où le Sauveur allait ressusciter une petite fille morte ; sur le mont Thabor où Il apparut transfiguré dans sa gloire pour renforcer la foi de ses apôtres à la veille de sa passion… Mais dans ces situations, il y avait aussi Pierre et Jacques. Lire la suite

Le roi Hérode Antipas : la recherche de sensations

Il y a deux Hérode dans l’Evangile. L’un, Hérode le Grand, gouverna la Judée à peu près de l’an 37 à l’an 4 avant notre ère. (Au VIe siècle, un moine romain, Dionysios, le Jeune fit une erreur de calcule de la date de la Nativité du Christ : il omit de faire des corrections astronomiques indispensables. Aujourd’hui la majorité des biblistes estiment que le Christ est né 5 ou 6 ans avant « notre ère », donc pendant le règne d’Hérode le Grand.) C’est lui qui envoya à Bethléem et ses environs des soldats pour tuer les petits garçons âgés de deux ans et moins. Il voulait s’assurer que le Roi des Juifs nouveau né, Jésus Christ, ne prendrait pas le pouvoir dans son pays. Hérode voulait le transmettre à son héritier. Lire la suite

La femme au flacon de myrrhe : gratitude envers Dieu

Les Evangélistes ont des récits divergents sur la femme qui oignit Jésus d’une myrrhe précieuse, mais le sens reste le même. D’après le témoignage de Jean, six jours avant la pâque, le Seigneur se rendit à Béthanie (village situé à trois kilomètres de Jérusalem) où il partagea un repas avec les maîtres de la maison. Selon toute apparence, il s’agit de la maison de Lazare, que Jésus avait ressuscité quelques jours plus tôt. Marthe, l’une des sœurs de Lazare, s’occupait des invités, et l’autre, Marie, ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum (Jn 12, 3). Ce parfum très précieux était utilisé à des occasions particulièrement solennelles. On en oignait les rois et les prêtres. C’est pourquoi l’on peut comprendre la réaction de l’apôtre Judas, que l’acte de cette femme avait troublé : Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres? (Jn 12,5). Mais le Christ prit la défense de la femme, expliquant : «Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais Moi vous ne m’aurez pas toujours» (Jn 12,8). Il n’y a pas de générosité trop grande que l’homme puisse manifester envers Dieu. Lire la suite

La Mère de Dieu : Elle se consacre à Son Fils

Etrangement, très peu de passages dans l’Evangile mentionnent la Mère de Dieu. Si l’on exclut les premiers chapitres de Mathieu et de Luc, qui racontent la Nativité et l’enfance du Sauveur, la Mère de Dieu n’est mentionnée qu’à de rares occasions : les noces à Cana de Galilée et la délicate intervention de la Mère auprès Son Fils : ils n’ont plus de vin (Jn 2, 3), une fugace apparition dans l’une des synagogues de Capharnaüm et une tentative d’appeler Jésus à l’extérieur... Enfin, sa présence au pied de la Croix sur laquelle son Fils est condamné par une foule déchaînée. Lire la suite

Barabbas : le «sauveur» choisi par le peuple

Barabbas, célèbre criminel condamné par Pilate pour meurtre et émeutes dans la ville (Lc 23,19), mais gracié ensuite à la demande du peuple la veille de Pâques, est mentionné par les quatre Evangélistes. C’est là quasiment tout ce que nous savons de lui. Il n’y a aucun témoignage concernant les émeutes qu’il avait provoquées, les victimes de ses meurtres et la façon dont il vécut après son amnistie inattendue. On cependant supposer que c’était une émeute contre les Romains : à cette époque les Juifs supportaient difficilement la domination romaine sur leur pays. Certains manuscrits anciens de l’Evangile de Mathieu contiennent cependant un détail intéressant. Barabbas y est mentionné par son prénom : Jésus. Lire la suite

Joseph d’Arimathie et Nicodème : des pharisiens qui choisirent le Christ

L’homme ne se confond pas avec son environnement. Ce n’est pas parce que les personnes qui l’entourent se mettent ensemble pour blâmer quelqu’un qu’un homme est obligé de les suivre. Nous avons la liberté de choisir. L’histoire de Joseph d’Arimathie et de Nicodème nous le rappelle. Tous les deux appartenaient au parti religieux des Pharisiens, alors le plus influent en Judée. Et comme tous les pharisiens, ils suivaient la loi à la lettre. Pourtant ils divergeaient complètement de la majorité des pharisiens dans leur appréciation de la personne de Jésus Christ. Presque tous leurs congénères Le considéraient comme un imposteur, un possédé prétendant être le Messie. Ils étaient très irrités quand il enfreignait le sabbat en guérissant les malades hors du temps autorisé. Joseph et Nicodème, eux, étaient des disciples du Christ. Lire la suite